Une journée à Magny-Cours
Magny-Cours est un circuit situé dans la Nièvre. Pendant longtemps on y a couru des grands prix de F1. Voilà un moment où la F1 à quitté Magny-Cours pour des raisons de sécurité mais il s’y déroule encore des courses et notamment des courses de motos comme le Superbike.
C’est quoi le Superbike ?
Le Superbike (SBK) est une catégorie de course de vitesse moto. Les motos engagées en Superbike sont très proches des motos de série, contrairement aux MotoGP qui sont des prototypes. Elles peuvent recevoir une foule d’améliorations mais pas de refonte totale.
En gros, la bécane que vous voyez sur la piste, vous pouvez l’avoir pour aller chercher le pain, moyennant finances évidemment.
La course se déroule sur 3 jours comprenant les essais, les warmups et les courses. Je vous renvoie au Net pour en connaitre plus sur le déroulement du week-end. Nous avons décidé d’y aller le dimanche, jour des courses.
Samedi 14h00, on décolle des Ardennes

Pour arriver assez tôt le dimanche, on part le samedi après-midi 14h00 ou presque puisque nos deux compagnons de route (Caro et Benj) sont à la bourre. Du coup départ réel à 14h45. Mais c’est pas grave, on est en bécane, il fait beau (avec un putain de vent) et surtout on va rouler … On va rouler 250 km pour rallier l’étape qui se situe à Châtel-Censoir, petit village où se trouve notre camping. Je vous passe les galères du genre trouver un pompe à essence à Troyes sachant que Leclerc fait le carburant à prix coutant et qu’il y a une queue de cinq voitures minimum à chaque pompe.
Samedi 19hoo, on arrive au camping
Châtel-Censoir, notre point de chute le samedi soir. Un petit bled dans lequel il y a un petit camping municipal, près d’un petit canal. Beaucoup de “petit” qui vont se transformer en Grand bonheur. Le camping est super calme, seuls une caravane et un van squattent la pelouse. Oui on va être bien là (dixit Caro) ! Il ne reste plus qu’à monter les tentes et à s’installer avant la nuit pour ensuite aller se rassasier au petit resto qui se trouve de l’autre côté du petit canal 😀
20h00, A table !!
Donc on a réservé à “L’Etape des Gourmets”, un petit resto bar à Châtel-Censoir, dans l’Yonne. Il se trouve à à peine un kilomètre des tentes. Inutile de redémarrer les motos, on y va à pinces.
Le repas se passe on ne peut mieux. On y mange bien que ce soit en qualité qu’en quantité, le personnel est accueillant et sympathique. Si vous avez l’occasion de passer par là, je vous conseille vivement de vous arrêter y manger.
21h30, repas terminé, on remonte aux tentes pour une bonne nuit de sommeil car demain, debout 6h.
Dimanche 6h00, debout !
Le réveil sonne mais y en a qui trainent soit-disant parce que ça caille. Avec un peu plus de 10°C, on ne peu pas dire que ça caille, on est au frais. Pis le fait de replier les tentes et de recharger les bécanes, on a eu vite fait de se réchauffer.
8h00, on est tous prêts, et contents de remonter sur les motos. Hier, la météo était plutôt clémente. Juste un vent latéral assez désagréable, mais ce matin, le vent s’est renforcé et a tourné. On l’a maintenant de face. Ca muscle le cou !
Dimanche 10h00, Magny-Cours
On arrive sur le site du circuit de Magny-Cours. Disons-le, on est un peu perdu ! Entre les parkings, les portes, les tribunes, gratuits, payants, compris dans notre billet ou non. De quoi perdre la boule mais on finit par se poser sur le vaste parking où squattent caravanes, camping-cars, motos, tentes, des feux de camp à base de palettes fument encore.
Le circuit est juste derrière nous. On y est !!
Nous n’aurons pas à attendre longtemps pour commencer à voir les premières motos. On s’est installé au virage d’Adélaïde, cette épingle très serrée au bout de la courbe du Golf. Le bruit, la vitesse, les postures des pilotes, l’inclinaison des motos, tout est impressionnant. Tellement qu’à chaque passage les poils se dressent sur les bras.
Après la première course, on décide de bouger pour changer de point de vue. On remonte un peu vers la courbe du Golf. Encore plus impressionnant ! Les motos sortent du virage d’Estoril pour une accélération jusqu’Adélaïde. Elles déboulent à pas moins de 250 km/h devant nous. En se rapprochant de la piste, on arrive à distinguer le rugissements des moteurs des échappements libres. Rien que de l’écrire, j’en ai des frissons.
Vers 12h30, après un petit encas, direction les paddocks en passant par le “marcher” où on peut trouver un tas de choses en liens avec le monde de la moto, mais soyons francs, un peu hors de prix. Dans les paddocks, on a pu voir les camions de chaque écurie, des stands de montage de pneus. Cette grandeur est enivrante ! Il faut le voir pour le croire, et nous ne sommes qu’en SBK, j’imagine en MotoGP.
14h, on est de retour dans les gradins pour ce qui sera notre dernière course avant que l’on s’en aille.
15h, Top retour
Comme dans tout évènement, c’est la cohue pour quitter les lieux. Et c’est là qu’on est content d’être en deux roues. En 15 minutes on arrive à s’extirper des bouchons. On perdra malgré tout un peu de temps à essayer de retrouver Benj perdu entre autoroute et nationale ! On profitera de ce moment pour s’équiper car la pluie menace. Vent, flotte, feuilles quasiment rien ne nous sera épargné sur les 360 km que compte la remontée vers les Ardennes. Quelques éclaircies nous auront quand même permis de nous amuser un peu.
19h, arrêt bouffe à Châlons, 20h re-départ pour les derniers kilomètres avant Mazagran où nos chemins se séparent, sous la pluie et contre le vent.