On reconditionne l’amortisseur de la Yam !
Quand j’ai acheté la Thundercat, il y a deux ans (et 20000 km), j’ai voulu faire un réglage de l’amortisseur. Comme nous allions rouler à 2 (soit environ 150 kg ^^ sans la bagagerie), il a fallu que je raidisse la suspension. Pour la précharge (le ressort), pas de problème. Mais le réglage de la précontrainte n’avait aucun effet. En fait, il n’y avait plus d’huile et l’amortisseur se comportait comme une pompe à vélo. J’étais pas pressé de m’en occuper car, franchement, même avec une pompe à vélo, cette bécane est vissée au sol (jamais de tortillage ou de mauvaises sensations venant de l’arrière). Mais bientôt je vais rouler beaucoup plus en solo et je pense que le comportement va forcément changer par rapport au duo.
Le démontage
Démonter un amortisseur, ce n’est pas la plus simple des choses à faire. Sur la Yam, c’est un mono-amortisseur, il est central, bien entouré du bras oscillant sur les côtés, du berceau en dessous et du cadre au-dessus. Mais la première difficulté vient de la bonbonne de gaz située le long de la boucle arrière. Il va falloir que je la passe entre le coffre à batterie et le cadre. Impossible dans cette situation, il faut soit démonter tout le garde-boue en plastic (avec tout ce qui est autour), soit faire une entaille propre dans le coffre à batterie. J’opte pour cette solution qui me fera gagner beaucoup de temps. De plus il faut que je place un cric entre la roue et ce garde-boue pour remplacer temporairement l’amortisseur.
Après une bonne demi-heure de baston avec la bête, j’arrive enfin à l’extraire. Un petit coup de nettoyage et il est prêt pour le reconditionnement.
Le reconditionnement
Il y a quelque temps, j’avais repéré une petite entreprise qui reconditionnait et préparait les amortisseurs. C’est dans le Haut-Rhin (68). Il demandait 200€ pour le reconditionnement et la préparation (selon le poids et l’utilisation). C’est honnête, mais trop loin des Ardennes (4h30 de route). Je pouvais passer par la Poste, mais pour des choses comme ça, je préfère me déplacer. Du coup, après quelques recherches, je tombe sur Royal Suspensions (aussi sur FB) où il ne demande qu’une centaine d’euros** pour le reconditionnement. Pas de préparation (qu’il sait malgré tout faire) que je n’ai pas besoin pour l’utilisation que je fais de ma moto. De plus c’est à Pont-à-Mousson, soit une paire d’heure de route. Rendez-vous pris pour le 28 août 2020.
** Au final, la remise en état de l’amortisseur m’a coûté 160€. Ca reste raisonnable vu le prix d’un amortisseur neuf.
Les tests et ressentis
A l’heure à laquelle j’écris, je n’ai pas encore testé. Ce que je peux dire qu’il n’y a plus le bruit de pompe à vélo. L’arrière parait toujours aussi souple mais plus ferme. Je pense que je vais quand même sentir la différence, ne serait-ce que sur les grosses bosses où la bécane rebondissait.
Edit du 30/08/2020 : Après un après-midi de roulage soutenu, j’ai dû effectuer un réglage, Les réglages précédents n’étaient plus du tout les mêmes. Du coup j’ai diminué la compression car la moto rebondissait violemment (vraiment désagréable), et j’ai réduit un peu la détente. J’ai pu faire ces réglages sur la route. Mais en rentrant au soir, j’ai ajouté un cran à la précontraint pour que l’arrière soir encore un peu plus ferme en duo.
Galerie
- Découpe chirurgicale du coffre à batterie
- Le bras oscillant
- J’en ai profité pour repeindre le passage roue
- La bête est sortie
- La bonbonne de gaz
- Vue d’ensemble (après démontage)
- L’atelier d’Arnaud
- Royal Suspension
- La butée était absente !
- Rechargement en azote
- Terminé, l’amortisseur est remis en place
- La facture