Réglage d’un amortisseur

Source : http://chevaliernoir.chez.com/moto/suspensions.htm


THÉORIE


-> La précontrainte

C’est le para­mètre qui donne l’en­fon­ce­ment de la moto, en fonc­tion du poids appli­qué : c’est le tarage du res­sort.
S’il n’y a pas assez de pré­con­trainte, les sus­pen­sions seront par défaut très enfon­cées. Le risque d’être en butée lors d’une bosse est alors impor­tant.
De même s’il n’y a pas assez de pré­con­trainte, lors d’un pas­sage sur un trou, la fourche n’au­ra pas assez de débat­te­ment pour être constam­ment au contact avec la route.
D’autre part, les res­sorts étant sou­vent pro­gres­sifs, et non linéaires, plus on aug­mente la pré­con­trainte, plus la moto sera ferme.

-> La détente

C’est la petite vanne qui per­met de lais­ser pas­ser l’huile plus ou moins lorsque la moto remonte.
Plus on visse, et plus la vanne est fer­mée, et donc plus la moto aura ten­dance à se tas­ser sur une route en mau­vais état.
Si l’on dévisse de trop, après une bosse, la moto se relè­ve­ra immé­dia­te­ment quitte à rebon­dir, à dribbler.

-> La compression

Comme la détente, il s’a­git d’une petite vanne qui per­met de lais­ser pas­ser l’huile lors de la com­pres­sion de l’a­mor­tis­seur. Plus la vis est fer­mée, et plus les roues auront du mal à remon­ter. Ce para­mètre est donc impor­tant dans la sen­sa­tion de fer­me­té.
Le manque de com­pres­sion risque de faire atteindre la butée aux amortisseurs.


PRATIQUE


-> Méthode

Plus qu’un véri­table réglage com­plet des sus­pen­sions, le but de cette méthode est de bien appa­rier la sus­pen­sion arrière avec la sus­pen­sion avant. Pour cela, à l’ar­rêt, sur une sur­face plane, poste toi à côté de la moto en la main­te­nant ver­ti­cale. Appuies alors simul­ta­né­ment sur le gui­don, la selle (avec l’autre main) et sur­tout le cale pied (avec le pied). Idéa­le­ment, il fau­drait appli­quer la force au niveau du centre de gra­vi­té, situé en géné­ral tout près du pignon de sor­tie de boîte.

-> La précontrainte

c’est le niveau bas atteint par la moto qui indique com­ment les régler la pré­con­trainte.
Ici, les pré­con­traintes sont bien ajus­tées : la moto reste bien hori­zon­tale, en posi­tion basse.
En géné­ral, la moto doit des­cendre d’un tiers de la course des sus­pen­sions entre la posi­tion “à vide” et “avec pilote”.

 


Dans ce cas, la moto des­cend plus à l’a­vant qu’à l’ar­rière.
C’est donc la pré­con­trainte avant qui manque, ou bien c’est qu’il y a trop de pré­con­trainte à l’arrière.

Aug­mente la pré­con­trainte à l’a­vant,
et/​ou dimi­nue la pré­con­trainte à l’arrière.

 

Ici, la fourche s’en­fonce peu, alors que l’ar­rière s’en­fonce bas.

C’est qu’il y a trop de pré­con­trainte à l’a­vant, et/​ou pas assez de pré­con­trainte à l’arrière.

Dimi­nue la pré­con­trainte à l’a­vant et/​ou aug­mente la pré­con­trainte à l’arrière.

 

-> La compression


Pour ajus­ter la com­pres­sions, il faut obser­ver l’as­siette de la moto lors de sa des­cente.
Si l’ar­rière plonge avant l’a­vant (comme ici), c’est que l’a­vant a trop de com­pres­sion, ou que l’ar­rière en manque.
Dimi­nue la com­pres­sion à l’a­vant (en dévis­sant), et/​ou aug­mente la com­pres­sion à l’ar­rière. (en vissant).

 


Ici, la fourche plonge et l’ar­rière ne la rejoint en posi­tion basse que plus tard.
C’est qu’il y a trop de com­pres­sion à l’ar­rière ou pas assez à l’a­vant.
Aug­mente la com­pres­sion à l’a­vant et/​ou dimi­nue la com­pres­sion à l’arrière.

 

-> La détente

Pour ajus­ter la détente, il faut obser­ver l’as­siette de la moto lors de sa remon­tée.
Si l’ar­rière remonte avant l’a­vant (comme ici), c’est que l’a­vant a trop d’a­mor­tis­se­ment en détente, ou que l’ar­rière en manque.

Dimi­nue la détente à l’a­vant (dévisse),
et/​ou aug­mente la détente à l’ar­rière. (visse).

 


Ici, la fourche remonte et l’ar­rière ne la rejoint en posi­tion haute que plus tard.
C’est qu’il y a trop de détente à l’ar­rière ou pas assez à l’avant.

Aug­mente la détente à l’a­vant (en vis­sant) et/​ou dimi­nue la com­pres­sion à l’ar­rière en dévissant).